Interview d’Antoine Guilloppé
15e Fête de l'Imaginaire
En terre Douchynoise toute cette semaine à la rencontre des enfants de Douchy-les-Mines et des communes voisines, Antoine Guilloppé qui a illustré l’affiche du Salon du Livre Jeunesse s’est gentiment prêté au jeu des questions/réponses sur son travail, son enfance, ses envies,...
Malgré l’annulation des journées tout public du Salon du Livre Jeunesse qui devaient se tenir ces 19 et 20 février et dans l’attente d’un éventuel report, nous ne pouvions pas rester là sans interviewer nos invités.
On commence donc avec Antoine Guilloppé qui publie des albums jeunesse en tant qu’auteur-illustrateur depuis 1998, parmi lesquels la série des "Akiko » (éditions Philippe Piquier), "Prédateurs" (Thierry Magnier), "Loup Noir" et "Grand blanc" (éditions Casterman) ou encore "Pleine lune", "Plein soleil" et "Ma jungle" (éditions Gautier-Languereau).
Depuis 2010, il développe une nouvelle forme d’illustrations avec l’aide de la technique de découpe au laser. Cette nouveauté technologique, peu utilisée jusqu’alors, a définitivement mis son travail en lumière et lui a apporté une reconnaissance publique et critique. Les pages de ses livres deviennent « dentelle ».
1/ Pouvez-vous vous définir en 3 objets ?
- Mes lunettes… depuis 3 ans j’en porte. Il était temps ! Il paraît qu’il y a des trous dans mes livres. Personne ne m’avait rien dit !
- Mon iPod rempli de musique. Celle-ci est indispensable pour m’accompagner lors de mes nombreux voyafges. J’écris également toujours en musique. Cela m’inspire un rythme, un ton.
- Un porte mine critérium et une gomme. Tout commence comme ça.
2/ Quel livre vous a marqué enfant ou adolescent ?
Une tonne de bandes dessinées à citer. Impossible de n’en choisir qu’une seule.
3/ Quels sont aujourd’hui vos auteurs/illustrateurs préférés ?
J’aime beaucoup de le travail de Kotimi. Une autrice illustratrice d’origine japonaise.
4/ Pourquoi écrire/dessiner ? Qu’est-ce qui vous y a poussé ? Vous rappelez-vous d’un moment précis ?
Écrire, je crois que cela a été une nécessité. Ne connaissant personne dans ce milieu à mes débuts, je me suis débrouillé tout seul. Le dessin, c’est depuis tout petit. Je me souviens quand mon père m’a appris que c’était un métier. J’avais 9 ans. Une étincelle s’est allumée.
5/ Au fond, qu’est-ce qui vous anime dans votre métier ? Qu’est-ce qui vous pousse à continuer et à toujours créer ?
Je crois que nous sommes tous liés à l’idée de créer. Me concernant c’est l’envie de créer des univers particuliers pour éveiller les enfants et les adultes à la lecture de l’image. C’est bien ambitieux ! En réalité, je ne sais pas ce que j’aurais fait comme métier sinon ;0)
6/ Quelle est votre journée "type" ?
Habituellement, je travaille de 9h à 13h puis de 14h à 18h. Mais depuis 1 an, c’est particulier. Je travaille moins vite. Pas tous les jours..
7/ Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Je me régale avec les albums « Les cahiers d’Esther » et la série « L’arabe du futur » de Riad Sattouf.
8/ Avec la pandémie, beaucoup d’événements sont annulés ou reportés comment avez-vous vécu l’année 2020 et comment envisagez-vous l’année 2021 ? Votre travail a-t-il été affecté ?
L’année 2020 a été marquée par bien des annulations mais je n’ai pas souffert de cela. 2019 avait été la pire année de ma vie. 2020 m’a permis de me reposer.
9/ Quel serait le plus beau compliment qu’un enfant puisse vous faire ?
J’ai eu la chance de rencontrer, lors de multiples salons, des adolescents qui venaient me voir avec l’un de mes albums de leur passé en me demandant une dédicace malgré le fait qu’ils n’étaient plus en âge de lire ces albums mais ils avaient décidé de les garder au fil des années. Sinon le « C’est trop beaauuuuu » me va aussi !
